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 Did you know that the Inuit have seven words for different shades of white color?

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2 participants
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Joshua Pludy
ADMIKO«Ce qui embellit le désert c’est qu’il cache un puits quelque part…»
Joshua Pludy


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MessageSujet: Did you know that the Inuit have seven words for different shades of white color?   Did you know that the Inuit have seven words for different shades of white color? EmptyVen 25 Nov - 10:31

Joshua avait toujours été solitaire, du plus loin qu’il s’en souvienne. Enfant déjà il passait ces après-midi avec le Petit Prince, adolescent, c’était Hemingway. Cette vieille habitude ne l’avait jamais quittée, elle était comme une amie silencieuse dont la seule présence pouvait apaiser. Il la voyait ainsi, un exutoire qui l’emmenait souvent sur des chemins plus ou moins éloignés du camp, seul avec lui-même, confronté à son égocentrisme et son amie la plus proche, l’inconstance. Rien ne lui avait jamais paru aussi flou, aussi insensé, aussi éloigné de lui en fait.

Chaperonné par madame solitude, il s’était éloigné du camp, juste un peu cette fois-ci, de quoi prendre un peu de hauteur en rejoignant le rocher. C’était bien plus apaisant que sa caravane, pas bien difficile en soi, et avec en prime une vue imprenable. Il voyait même le camp, ses yeux couraient de long en large pour l’apercevoir, ou même la reconnaître, il était laborieux de distinguer qui que ce soi à cette distance. Cependant, il le savait, il la reconnaîtrait, il saurait, à la seconde même où il l’apercevrait. C’était aussi pour cette raison qu’il « fuyait » sur la montagne, il voulait l’éviter. Joshua devait sans doute avoir un gène « je suis le plus grand des imbéciles » et un autre « je fais toujours tout foirer ». Combo dévastateur, perdant par KO.

C’est comme ça qu’il avait réellement rencontré Vicky, oh bien sûr, depuis le temps qu’elle était au camp, ils s’étaient déjà croisés plusieurs fois, parlés même, mais toujours de façon très superficielle. Jusqu’à ce qu’ils se retrouvent au même moment sur le rocher. Il ne savait pas pourquoi il lui avait été aussi facile de parler avec elle, comme si ils avaient déjà eu de longues et interminables conversations au feu de camp. Peut-être parce qu’il était leur était facile de parler de leur créations communes, que cela suffisait amplement, peut-être parce que paradoxalement au moment où il s’appliquait à s’éloigner de tout, il avait justement besoin de quelqu‘un. Et de se trouver une activité constructive. L’écriture de son dernier livre l’avait épuisé, moralement, physiquement, c’était toujours une épreuve. Il avait toujours pensé qu’écrire, c’était un peu donner une partie de lui-même, une confession floue, vague entre les lignes mais quelque chose de réel. Il avait besoin de prendre un peu de recul.

C’est ainsi qu’il atterrit devant la caravane de Vicky, un pinceau qu’il avait emprunté à un autre habitant du camp à la main. La peintre, qui l’avait invité à s’essayer à son art était déjà à l’œuvre. Sa dernière expérience avec la peinture remontait à son enfance, à l’époque, cela l’ennuyait profondément, comme si déjà il présentait qu’il s’exprimerait dans une autre discipline. Il s’avança discrètement et se posta derrière Vicky. Voilà que sa motivation retomba comme un soufflé. Bon, il pourrait peut-être tenté de peindre un carré, oui, un carré, c’est pas si mal, ça doit bien représenter quelque chose. Il n’osait pas la déranger, il ne savait que trop bien à quel point être interrompu pouvait être frustrant. Une chose néanmoins le frappa, outre le talent de la jeune artiste, c’était cette quiétude qu’elle semblait dégagé. Peut-être que c’était justement ce dont il avait besoin, un peu d’apaisement.


[Excuse-moi de la qualité, j’ai plus écrit depuis 300 ans, au moins.]
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Vicky Houston

Vicky Houston


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MessageSujet: Re: Did you know that the Inuit have seven words for different shades of white color?   Did you know that the Inuit have seven words for different shades of white color? EmptyDim 4 Déc - 3:03

Un fusain et un bloc à dessin. Pas plus pour le moment, elle n’en avait pas besoin, c’était du repérage, rien de plus. Juste de nouveaux endroits à mettre en lumière, mettre en couleur quand elle laissera murir le projet. Après elle ne courrait pas après le temps et personne ne la tannait pour qu’elle finisse avant un jour certain. Elle peignait pour elle et c’était tout. Pas besoin d’en faire tout un plat. Ce jour-là donc, elle avait pris un peu de courage, un peu de rêverie et avait tracé son chemin jusqu’à des lieux qu’elle n’avait pas encore exploré. Ça ne saurait tarder.

Elle n’avait pas pris de recul pour le moment. Le pinceau glissait sur la toile à la fois léger et précis. Tantôt agissant presque seul ; tantôt guidé par la seule volonté de celle qui le tenait. Perdu dans son imagination, où se confondait les couleurs, elle voyait se succéder une myriade de possibilité jusqu’à fixer celle qu’elle voulait voir figurer dans ce qu’elle représentait. Alors lentement, avec une délicatesse particulière, comme par peur de les faire souffrir, elle se mit en devoir de poser son pinceau sur le rouge pourpre de la palette pour ensuite l’étaler par petites touches sur la toile devant elle. Il fallait que ce qu’elle imaginait soit retranscrit sans fausse note mais avec émotion. Un artiste sans passion est un traitre à son art. Perdue dans ses arabesques, elle ne l’avait pas entendu.

Perché sur le rocher, c’est là que Vicky avait réellement fait la rencontre de Joshua. Oui elle le connaissait pour avoir échangé des banalités comme tous les membres faisaient quand ils reconnaissaient un des leurs sans réellement le connaître. Et puis, il fallait avouer qu’elle n’avait pas non plus essayé de se mêler aux autres. D’une nature amicale, elle n’envoyait pas non plus balader toutes les personnes qui rentraient en contact avec elle mais elle ne provoquait pas non plus les amitiés. C’est donc sur le rocher que la rencontre fut déterminante. L’Art les avait rapprochés quelque part. Il mettait en mot les émotions qu’elle s’efforçait de traduire en peinture. Ils avaient évoqué les livres qu’ils avaient lus et leurs impressions. Leur rapport à l’artistique et les problèmes qui s’imposent si la vie prend le dessus sur la Muse ou inversement. Etait-il bon de trouver un juste milieu ou fallait-il préférer l’un à l’autre ? Aucun nom n’avait filtré quand le personnel avait glissé, ce n’était pas le but. Une ombre sur le sol lui indiqua que son rendez-vous artistique était arrivé. Elle se retourna, laissant son pinceau choir sur sa palette. Un sourire sincère et rayonnant vint se placer sur ses lèvres et Vicky se leva.


- Je suis contente que tu sois venu ! Tu as finalement trouvé un pinceau à ce que je vois. Petite mine pourtant, un souci ?

Elle attendit qu’il lui ait répondu pour s’excuser un instant et grimpa dans sa caravane. Qu’avait-elle donc fait de son second chevalet ? Pas sous la table, pas sous un meuble, ah ! là ! sous le lit ! Elle le prit, saisit une palette au vol avec un nécessaire à peinture. En même temps, elle se demandait ce qu’elle allait bien pouvoir lui faire faire.

Puis elle se rappela que c’était elle-même qui avait conseillé à Josh d’essayer la peinture pour s’aérer le cerveau comme elle avait dit. Etrangement, il avait accepté. Dans le cas inverse, si Josh lui avait proposé de se lancer dans l’écriture pour s’aérer le cerveau, elle n’aurait pas été sûre de pouvoir. Elle ressortit de la caravane avec son barda et constata que son visiteur n’était pas parti. Il n’avait même pas bougé de place. Absorbé par le tableau inachevé ? Elle lança :


-Tiens voilà le reste de ton matériel. Si tu veux le découvrir ; j’installe ton chevalet.

Elle posa le tout sur une table extérieure et se mit en devoir de monter en deux temps trois mouvements le chevalet. L’habitude avait du bon. Quand elle se retourna, Joshua fixait toujours la peinture et la palette.

[J'espère que ça convient et désolée pour le retard, j'avais même pas vu que tu avais posté]
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