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 Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN]

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Mikaela Calleigh
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Joshua Pludy
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Joshua Pludy
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MessageSujet: Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN]   Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN] EmptyLun 18 Oct - 16:29

Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN] Feudecamp
picture by Gipsy

Vous l’attendiez tous avec impatience, il arrive pour vous enchanter,
le Topic Commun
*musique de jingle*

    Le feu de camp, c’est l’occasion pour tous les habitants du camp de se réunir, chants, danse et bonne humeur sont rois sous les notes de guitares du très respecté Peter Hibson. Certains s’occupent du repas tandis que d’autres profitent du spectacle.

    C’est aussi, et surtout, le moyen pour créer des liens entre tous nos personnages alors ne soyez pas timide ! Aucune inscription n’est requise. Vous pouvez toujours postez, et ce même si le topic est déjà entamé. D’ailleurs, afin de ne rejetez personne (ce n’est pas dans nos habitudes voyons), les « méchants », pourront aussi participer à se topic en s’incruster à un moment donné qu’ils jugeront opportun. Un dernier mot pour la route, surtout, AMUSEZ-VOUS !!


P.S. : Les posts commencent à la suite de ce message, pour toute question, rendez-vous dans la partie adéquate du forum.
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Billie Verovski
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MessageSujet: Re: Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN]   Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN] EmptyJeu 21 Oct - 22:49

Elle n'était là que depuis deux ans, pourtant, elle pouvait déjà parler du feu de camp comme on parle des berceuses de sa maman. Avec tendresse et nostalgie. Il lui semblait en effet avoir toujours participé à ces soirées et l'idée qu'elles puissent prendre fin un jour la plongeait dans le désarroi le plus total. Billie n'imaginait tout simplement pas sa vie sans son moment préféré de la journée ; malgré tout, elle ne pouvait pas s'empêcher de demeurer un brin pragmatique, probablement le seul vestige de son éducation. Plus que quiconque ici, elle avait conscience que ce monde utopique avait une durée limitée et que tôt ou tard, la réalité et les ambitions municipales se chargeraient de le réduire en pièce. Mais comment aurait-elle pu ne pas s'y attacher ? La communauté représentait tout ce qu'elle avait toujours vénéré. Et le feu de camp était le climax de cet univers. C'était un moment de joie, de convivialité et, surtout, d'effervescence. Quand elle posait son regard sur ses camarades de vie, elle avait l'impression d'être plantée devant un distributeur de bonheur géant duquel sortait, de temps à autre, une bouteille de coca-cola. Et chaque membre de la communauté était une bulle dans cette bouteille. Chaque être, ici, amenait du goût, du pétillant, du sens à la vie.

Comme tous les soirs, Billie était plus ou moins chargée de gérer les enfants. Elle avait bien essayé de s'incruster dans le groupe cuisine mais comme d'habitude – et sans qu'elle sache réellement pourquoi – elle se faisait toujours éjectée. Et pour cause, bien qu'elle n'en ait absolument pas conscience, elle avait de grosses lacunes en gastronomie, pour ne pas dire une méconnaissance totale des mets (elle avait déjà confondu carotte et aubergine), qui poussaient les autres membres de la communauté à prendre toutes les précautions possibles. Pourtant, ce n'était pas tant qu'elle était mauvaise cuisinière mais plutôt 1. qu'on lui avait toujours servi à manger et donc qu'elle n'avait jamais vu les aliments à leur stade initial 2. que les recettes obéissaient à une logique qui lui échappait. Billie ne comprenait pas l'intérêt de suivre à la lettre des instructions. Elle ne comprenait pas, non plus, qu'on appelle du sel, sel. Elle s'interrogeait sur l'étymologie du mot. Le pourquoi du comment sel avait fini par désigner du sel. Et quelles conséquences métaphysiques cela entraînerait si poivre désignait sel et sel, poivre. Et c'étaient précisément toutes ces élucubrations qui la dispersaient et qui faisaient qu'elle était tout bonnement incapable de faire le moindre plat, même une simple purée de pommes de terre.


« Billie, tu peux me donner une brochette ? » s'hasarda une petite fille à l'estomac visiblement très téméraire.

Verovski acquiesça, plus que ravie qu'on la charge enfin d'une mission culinaire, aussi minime soit-elle et se tourna vers ce qui faisait office de buffet ce soir-là. Sa main survola l'ensemble des préparations, hésitante mais motivée, à la recherche d'un plat pouvant éventuellement s'avérer être des brochettes sauf que voilà, elle n'avait absolument aucune chance de les trouver : les morceaux de viandes étaient encore en train de griller. Elle tendit donc – au hasard – une part de quiche à la petite fille qui grimaça et partit sans dire un mot. La prochaine fois, elle saurait à quoi s'en tenir. Billie se retrouva donc comme une idiote avec sa part de quiche, qu'elle pensait être une brochette, et son air petit air pantois. Quand soudain, deux petites notes vinrent chatouiller son oreille et suffirent à lui faire oublier l'affront qu'elle venait de vivre (elle était persuadée d'avoir tendu une brochette). Peter Hibson entamait sa chanson préférée.

[J'ai volontairement fait un post très général, je ne savais pas ce que vous vouliez faire de vos personnages donc j'ai préféré ne pas les intégrer]
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Joshua Pludy
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MessageSujet: Re: Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN]   Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN] EmptySam 23 Oct - 19:57

Il déposa son stylo sur la table en bois usé, d’un geste lent et presque tremblant. Il respira un grand coup, comme s’il était resté en apnée pendant un long moment. A vrai dire, c’était presque ça, il avait passé les derniers jours à mettre la touche finale à son livre, ce qui ravirait son éditeur si seulement Joshua n’avait pas l’impression que la fin reflétait parfaitement ce qu’il était en ce moment : incomplète, frustrée et impuissante. Il leva les yeux des feuilles autrefois blanches pour la première fois depuis des heures, il était dans sa caravane, ou plutôt la partie kitchenette qu’il avait reconvertie en bureau bordélique. Le jour avait laissé place à une nuit étoilée sans qu’il ne s’en rende compte, comme cela avait été le cas toute la semaine. Son écriture terminée, son oreille s’autorisa à prêter attention à l’activité extérieure, la musique s’élevait du feu de camp, déjà son odorat était à la recherche de la bonne nourriture grillée. Son estomac gargouillait comme s’il n’avait plus mangé depuis des lustres, en vérité, il avait été tellement absorbé dans son activité qu’il avait tout juste prit la peine de mangé, pas étonnant donc que son corps émette quelques objections. Il sortit de la caravane, guider par ses papilles gustatives. Il ne prit pas la peine de se regarder dans un miroir, il aurait dû, il aurait alors été moins surpris des regards étonnés des autres habitants. Ne pas voir Joshua pendant plusieurs jours n’était pas si rares, le voir avec une mine affreuse, par contre, l’était plus. Il n’avait négligé que son alimentation, il y avait aussi, et fait encore plus rare, son sommeil. Des cernes s’étaient installés sous ses yeux et son le teint blafard de son visage et sa barbe de quelques jours n’aidaient pas franchement à lui donner une mine agréable.

Il s’arrêta à quelques pas du buffet seulement, elle était là, l’ouïe enchantée par Peter Hibson. Il se remémorait les derniers mots qu’elles avaient prononcés, il n’existait plus à ses yeux. Il avait pu l’éviter pendant une semaine mais maintenant, il devrait faire face à ce qu’il avait lui-même provoqué. Il baissa la tête et s’avança jusqu’au buffet. Il regarda attentivement l’explosion de couleurs sous ses yeux, mais malgré ce spectacle des plus alléchants, il n’avait plus faim. Sa gorge lui semblait si serrée que s’il tentait d’avaler quoique ce soit, il avait de bonnes chances de s’étouffer. Il fourra les mains dans ses poches et chercher durant de longues secondes quoi dire, quoi faire. Joshua doutait sérieusement qu’elle ait envie de l’écouter. Il ne ressentait pourtant plus le besoin de fuir, les situations s’étaient inversées. Voyant qu’elle ne portait aucune attention à sa personne, il se décida à lui dire la seule chose qu’il lui devait. « Je suis désolé. » murmura-t-il pour qu’elle seule puisse l’entendre. Non il ne lui demandait pas d’excuse, à quoi bon ? Était-ce vraiment crédible après tout ces mois où il avait joué avec elle. Non. Il reconnaissait ses erreurs, c’était la seule chose qu’il pouvait faire. Il releva la tête et croisa le regard inquiet de sa mère. Ce n’était franchement pas le moment pour un interrogatoire. Il se dirigea alors vers la petite scène, sous une énième protestation de son estomac.

Le feu de camp avait pour lui un goût de nostalgie depuis la disparition de son père, il ne pouvait s’empêcher de revoir ses parents danser pied nus, s’aimant comme au premier jour. Il ne pouvait pas non plus, à cet instant, s’empêcher de penser que malgré qu’il était entouré de cette grande famille qu’est la communauté, il se sentait atrocement seul.
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MessageSujet: Re: Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN]   Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN] EmptyLun 1 Nov - 19:49

    « Vous avez tout ce qu’il vous faut ? » Mikaela passa une nouvelle fois en revue le contenu de son grand sac de voyage avant d’opiner du chef avec un sourire. « C’est parfait Marvin, je te remercie encore ! » La douceur de la nuit qui commençait à tomber happa la médecin alors qu’elle quittait l’hôpital du comté d’un pas décidé. Elle n’aimait pas vraiment quitter le camp, surtout pour une journée entière mais elle y était obligée, une fois le mois, pour aller chercher le matériel nécessaire au dispensaire. Accréditée et pourvue de toutes les autorisations possibles et imaginables, elle devait régulièrement quitter le camp pour que le dispensaire continue de fonctionner. Sans équipement, sans médicament, elle ne pouvait rien faire. Mais c’était toujours la même chose, la même angoisse qui lui serrait les entrailles quand elle voyait le camp disparaître dans son rétroviseur. Et si quelque chose arrivait en son absence. Il y avait bien quelques habitants qui avaient des notions de bases en premiers secours mais ça n’était jamais pareil que d’avoir un médecin sous le coude. Si un accident venait à se produire alors qu’elle était partie dans la ville la plus proche, Mike ne se le pardonnerait jamais.

    Aussi ne s’attarda-t-elle pas sur la route, quitte à écraser la pédale de frein plus que de raison. La soirée était bien avancée quand elle gara le pick-up de la communauté à l’entrée du camp. Tous étaient déjà partis se regrouper autour du grand feu qui teintait de couleurs chaudes le ciel étoilé. Cette simple vision parvint à la calmer et un sourire étira doucement ses lèvres alors qu’elle se dirigeait vers la tente qui faisait office de salle de soin pour y déposer son butin. Malgré l’impatience et l’excitation qui la gagnait elle prit le temps de ranger le matériel et les produits médicaux à leur place. Elle avait toute la nuit devant elle pour s’amuser et passer un bon moment, mieux valait ne pas négliger l’organisation du dispensaire et prendre des risques inutiles. La musique lui parvint aux oreilles, étouffé par des conversations animés et des cris d’enfants. Elle déposa le dernier paquet de compresse sur le haut d’une étagère avant de nouer ses cheveux en bataille au sommet de son crâne et de s’éclipser vers le feu de camp. Pas de robe de soirée, de bijoux onéreux et ni même de maquillage. Ici le naturel régnait en maître et ce fut un large sourire au lèvre que la jeune femme effectua un percée dans le groupe déjà formé près de la scène.

    Elle salua ceux qu’elle n’avait pas encore vu, discuta avec les uns, rigola avec d’autres, sa tête dodelinant au son plaisant de la guitare que l’on grattait avec amour et passion. Une bière à la main, gentiment offerte par l’un de ses amis, elle scruta la foule comme à la recherche d’un visage familier qu’elle ne tarda pas à trouver. Fendant une nouvelle fois la foule elle se glissa aux côtés de Joshua. Un coup de hanche pour se manifester et elle leva le regard pour croiser celui de son ami.
    « Une raison précise à cet air renfrogné, jeune homme ? » Demanda-t-elle en haussant un sourcil. On ne la lui faisait pas à Mikaela. Elle connaissait trop bien le jeune homme pour ignorer le fait qu’il semblait clairement faire la gueule. Et il était hors de question qu’elle le laisse ruminer dans son coin sans essayer de lui tirer les vers du nez. Et si au passage elle pouvait lui rendre le sourire et lui faire profiter de cette belle soirée, alors sa mission serait complète et son bonheur parfait.
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MessageSujet: Re: Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN]   Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN] EmptyMar 16 Nov - 23:49

Si la lecture ou l’écriture pouvaient sans problème le plonger dans un état tel que plus rien n’existait autour de lui, il en était différent pour la musique. Là où les mots l’emmenaient dans un autre monde, et en un sens, le libérer, la musique pouvait l’emmener sur des chemins moins heureux. Ainsi, après quelques accords sur une vieille guitare rabibochée maintes fois, l’esprit de Joshua plongea dans une mélancolie encore plus profonde. Son regard s’autorisait encore à loucher en direction de Billie. Il était incapable de l’ignorer, contrairement, il en était certain, à elle qui comme elle lui avait annoncé ferait abstraction de l‘imbécile écrivain. Il cherchait à se rassurer, s’assurer qu’il avait fait le bon choix, comme plusieurs dizaines de fois déjà. A chaque fois il arrivait à la même conclusion, alors pourquoi continuait-il à douter ? Encore une question qui sème l’incertitude grandissante.

Le regard dans le vide, le jeune homme dénotait sérieusement dans le paysage, ce qu’on ne manqua pas de lui faire remarquer, d’abord quelques regards interrogateurs d’autres habitants, ensuite, d’une façon bien plus personnelle. Il ne fut même pas surpris de voir Mikaela, sa présence réussit mis à lui arracher un mince sourire qui s’effaça pourtant vite aux mots du médecin. « Je vois pas du tout de quoi tu parles. » Réflexe purement puéril, purement Joshuesque. Tel un enfant capricieux mécontent, il se renferme dans sa bulle, ses yeux cherchant une tout autre distraction, la bière de Mikaela en l’occurrence, elle lui rappelait tellement ses quelques années universitaires où son horaire hebdomadaire ressemblait à quelque chose du genre : filles, cours, fêtes, filles,… encore des filles, fête, cours, fête, dormir en cours, fête, filles… Un sourire franc et sincère se fit une place sur son visage aux souvenirs de ces brides d’anecdotes. L’écrivain avait pleinement conscience que ce comportement devrait être derrière lui depuis longtemps, il avait d’ailleurs pensé un moment que se défaire de ces enfantillages était comme renoncer à une partie de lui-même, non pas effrayer à l’idée de grandir, il est clair qu’il avait saisi le concept depuis un bail, mais plutôt parce qu’il usait de cette attitude comme bouclier, protection, carapace, utilisez le terme que vous souhaitez. Une belle excuse à vingt-six ans dont il se lassait chaque jour un peu plus sans pouvoir sans détacher. Il croisa le regard insatisfait et sérieux de son amie. Il fourra ses mains dans ses poches et fixa un point au hasard.

« Il n’y a pas grand-chose à dire, Je suis un imbécile, qui dit ‘je’ à la place de ‘nous’, je … je suis un égoïste, c’est tout, et j’ai eu ce que je méritais. » Ces yeux louchèrent une fois de plus sur l’institutrice. Il reprit son monologue, bien décidé à en finir, de toute façon, Mikaela ne lui ficherait pas la paix tant qu’il ne lâchera pas le morceau. « Pourquoi elle veut de moi ? » Ou voulait. « J’ai fait tout ce que j’ai pu pour l’éloigner, elle mérite mieux que moi. »
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MessageSujet: Re: Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN]   Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN] EmptyVen 26 Nov - 1:10

Peter Hibson frictionnait allègrement les cordes de sa guitare sous les yeux d'un public qui, il le savait, n'était jamais ô grand jamais conquis d'avance mais qui semblait particulièrement enclin à faire la fête ce soir-là. Même le lunatisme exacerbé de certains ne laissait pas de place au doute. Il suffisait de jeter un rapide coup d'oeil aux alentours pour s'apercevoir que l'ambiance était bel et bien au rendez-vous ce soir-là. Il faut dire que tous les ingrédients étaient réunis pour installer et perpétuer une atmosphère chaleureuse : bonne chère, musique entraînante, temps clair gouverné par le pâle reflet du croissant de lune. Quant au feu de camp, il semblait attiser les bons sentiments. Des rires virevoltaient d'un groupe à l'autre, butinant la joie de tout à chacun. Et les enfants, non contents de devoir patienter pour le dessert, avaient entamé une danse à la chaîne, entraînant toute personne consentante sur leur chemin. En un mot, la fête battait son plein. Pourtant, il subsistait de ci de là quelques visages renfrognés.

Il avait en effet suffit qu'il ouvre la bouche pour que le sourire radieux de Billie s'envole, comme emportée par une brise colérique. Peu à peu, ce courant d'air s'était transformé en vent sibérien. Les traits de Verovski s'étaient momentanément figés, surprise oblige – un Joshua Pludy ne vous dit pas tous les jours qu'il est désolé, comprenez –, avant de se fermer complètement. Sans lui adresser le moindre regard, elle lui avait simplement présenté Ignorance, une bonne amie qu'elle avait appris à connaître durant toute son enfance. Et, comme elle percevait un soupçon de culpabilité chez lui, elle entendait bien en profiter. Il s'était joué d'elle comme d'une poupée mais les fils de la marionnette avait fini par le lier à elle bien plus qu'il ne l'aurait voulu. Et désormais, c'était à Billie de faire mumuse. Elle avait la nette impression d'avoir tout juste retrouvé son autonomie et voir Joshua s'enliser dans une position qu'elle ne connaissait que trop bien pour l'avoir expérimenté pendant deux ans lui donnait l'impression d'une vengeance dûment méritée.

Lorsqu'il s'éloigna, elle s'autorisa à le regarder, subrepticement, juste histoire de. Une dernière fois. Un élément la turlupinait. Il avait l'air sincère. Et, s'il y avait bien une chose qui était tout sauf normale avec lui, c'était la sincérité, l'émotion bref tout ce qui impliquait de près ou de loin un quelconque sentiment. Elle secoua aussitôt la tête. Non non et non. Il était absolument hors de question qu'elle retombe dans le panneau. Hors de question aussi qu'elle range une énième fois sa fierté pour lui. Son placard personnel était déjà plein de tous les compromis et les sacrifices qu'elle avait fait pour lui sans que jamais il ne s'en rende compte, du moins à ses yeux et y insérer un énième élément reviendrait à faire exploser le tout. Or elle n'avait aucune envie de retrouver sa chambre bordélique d'adolescente. Son regard se posa sur Danny et elle s'en détourna presque immédiatement : elle avait presque oublié, avec toute cette histoire, qu'un électron libre était le garant de sa vraie identité. Qu'en une phrase il pouvait tout gâcher.


[J'ai fait court mais au moins c'est fait Arrow]
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Mikaela Calleigh
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MessageSujet: Re: Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN]   Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN] EmptyVen 26 Nov - 18:54

    Les feux de camp étaient toujours le moment propice à la détente, à l'amusement. On y riait à gorge déployée, on y discutait des heures durant, on buvait, on chantait, on dansait. C'était sans doute l'une des traditions auxquelles Mike tenait le plus. C'était quand elle posait son regard sr cette foule rassemblée autour du feu ou de la scène qu'elle avait cette conviction agréable d'avoir trouvé une famille. Une vraie. De celles que l'on choisies et que l'on chéries jusqu'à sa mort. C'était sans doute pour cette raison qu'un sourire serein flottait sur ses lèvres alors que son regard déambulait sur les habitants du camp. Elle n'allait pas prétendre les connaître tous par coeur mais pour sûr elle connaissait le nom de chacun, et souvent un bout de leur histoire, quand ce n'était plus.

    Comme pour Joshua par exemple, qu'elle avait rejoint avec plaisir. Elle le connaissait si bien qu'elle n'eut à faire aucun effort pour remarquer son air renfrogné. Sauf qu'elle n'était pas décidée à le laisser broyer du noir dans son coin sans tenter de lui rendre le sourire. C'était au dessus de ses forces et surtout elle trouvait dommage de ne pas profiter d'une si belle soirée. Comme elle s'y attendait il joua les idiots en commençant par prétendre ne pas savoir de quoi elle parlait. Ce qui arracha un soupir et un hochement de tête blasé à la blonde qui resta tout de même plantée à ses côtés, attendant qu'il se décide à cracher le morceau. Elle avait toute la nuit devant elle, et il la connaissait assez pour savoir qu'elle n'en démordrait pas. Et enfin il lâcha ce qu'il avait sur le coeur. Les yeux de Mike allèrent se poser sur la blondinette à quelques pas d'eux et elle ne put s'empêcher de sourire. Pour autant elle reprit une expression neutre lorsque Joshua termina son monologue et posa un regard bienveillant sur son ami.
    « Tu ne penses pas qu'elle a son mot à dire dans l'histoire ? » Mikaela connaissait peut-être moins Billie qu'elle connaissait Joshua mais elle avait tout de même noué un lien assez fort avec la jeune femme pour la savoir doté d'un caractère bien trempé. Beaucoup faisait l'erreur de s'arrêter sur sa fragilité apparente et sa petite santé, mais Billie était plus que ça, bien plus. « Laisse lui le loisir de choisir ce qu'elle mérite ou non. » Ses yeux n'avaient cessé de faire l'aller-retour entre les deux jeunes gens. C'était dommage de voir deux personnes qu'elle appréciait se déchirer de la sorte. « Et arrête de te fustiger veux-tu. Même si tu sembles mettre tous les efforts du monde à te comporter comme un parfait idiot briseur de coeur je sais que tu vaux beaucoup plus que ça... Et même si je me sens privilégiée de connaître le vrai Joshua il serait temps de le montrer à tous. » Elle tourna son visage vers lui, un sourire encourageant éclairant ses traits.

    Elle savait bien que si Joshua se comportait comme ça avec Billie, ou avec d'autres d'ailleurs, ce n'était pas par plaisir de blesser intentionnellement. Seulement il fallait qu'il évolue, qu'il grandisse et qu'il se prenne en même. Qu'il cesse d'être si buté, de détruire quelque chose d'aussi beau que sa relation avec Billie, ou plutôt celle qu'ils pourraient avoir s'ils arrêtaient leur jeu destructeur. Elle ne voulait pas passer pour la donneuse de leçon mais elle ne pouvait pas rester là, à le regarder foutre en l'air une chance d'être heureux, et tout ça sans rien faire. Elle se tourna de nouveau vers la foule, juste à temps pour apercevoir deux silhouettes se fondre dans la masse. Deux silhouettes qui n'étaient clairement pas les bienvenues ici..
    . « Et merde... » Lâcha-t-elle d'une voix sombre alors que ses poings se crispaient presque automatiquement.
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MessageSujet: Re: Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN]   Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN] EmptyDim 28 Nov - 15:00

Plusieurs heures avant que le feu de camp ne commence Charlie était sur la route, dans la vieille voiture qu'elle avait achetée une fois arrivée sur le continent. Cela faisait déjà plusieurs semaines qu'elle roulait au travers des états, s'arrêtant de temps à autre quand elle en avait besoin ou juste parce que le paysage était magnifique. Ou encore quand les larmes la submergeait et qu'elle ne voyait plus clair devant elle. Charlie roulait sans se soucier du temps qui passait et aujourd'hui ne s'était arrêtée qu'une fois pour appeler ses parents et les rassurer comme à chaque fois qu'elle les contactait. Elle comprenait leur inquiètude et leur envie de la voir revenir à la maison mais à chaque fois que cette pensée effleurait son esprit un noeud se formait dans sa gorge. Ses parents vivaient encore dans la maison dans laquelle elle, et Jesse, avaient grandi. Elle était remplie de souvenirs, plus bons que mauvais, de la vie qu'ils avaient vécue, une vie bien derrière elle désormais dont elle s'éloignait à chaque kilomètre franchi.

Ce fut en plein milieu de l'après midi qu'elle tomba sur le camp, un peu par hasard. En effet il n'y avait rien qui indiquait sa présence et sur plusieurs kilomètres on ne trouvait pas d'habitations, rien qui indiquait le signe d'une vie. Et pourtant, alors qu'elle s'engageait sur la petite route menant au camp, elle pouvait voir qu'au contraire la vie était belle est bien présente. Le bruit et les odeurs lui parvenaient au fur et à mesure de son approche et quand elle sortir de sa voiture après l'avoir garée, ces sensations la touchèrent de plus belle. Elle observa les alentours mais visiblement rien n'interdisait de se garer ou de s'approcher. Le soleil déclinait et Charlie savait que la prochaine ville serait loin et elle détestait rouler la nuit. Prenant son sac de voyage, la brunette se dirigea d'un pas lent vers le campement, se disant qu'elle pourrait toujours demander si elle pouvait passer la nuit en échange de travaux. Mettre la main à la pâte ne la dérangeait pas et depuis plusieurs semaines maintenant c'était un peu devenu son mode de vie. Travailler en échange de nourriture et d'un toit. Elle découvrait une nouvelle vie, loin du monde moderne et de son stress, de ses obligations. Et, petite citadine qu'elle était, elle se prenait à aimer ça, oubliant pour la première fois l'accident qui avait fait dérailler sa vie.

Charlie arriva à l'entrée du camp et y entra avec précaution. Elle se sentait un peu comme une étrangère, comme quelqu'un qui n'avait pas sa place ici mais rapidement elle fut entourée par une bande d'enfants qui se mirent à lui poser tout un tas de question. Visiblement tout le monde se connaissait ici et en tant que nouvelle arrivante elle n'allait pas passer inpaerçue. Tant bien que mal la brunette tenta de répondre aux questions qui se multipliaient mais rapidement une femme qui avait probablement la quarantaine vint à sa "rescousse". Une fois les enfants partis, Charlie la remercia et se présenta, indiquant la raison de sa visite. Ce fut avec une chaleur bienveillante que la femme l'acceuillit, lui expliquant alors qu'elles marchaient dans le camp, ce qu'il était et quel était son but. Charlie ne cherchait pas à s'installer quelques part mais il y avait quelque chose dans le camp, une sérénité qu'elle n'avait encore pas trouvée ailleurs. Héléne, la femme qui l'avait acceuillie lui proposa de rester au moins pour la nuit et le feu de camp qu'ils organisaient, s'arrêtant devant un petit espace de terre. En quelques minutes on prêta une tente à Charlie qui devait probablement avoir une bonne dizaine d'années mais qui était très résistante. Charlie passa le reste de la journée à la monter, devant le regard amusés des passants quand finalement un homme, la trentaine, s'approcha d'elle et mit fin à son supplice. Pour la première fois depuis plus d'un an, Charlotte se surprit à sourire à un homme, à discuter avec lui sans le repousser. Une fois la tente montée, Charlie se rendit vers l'espace cuisine et proposa son aide. Elle n'était pas une cuisinière hors pair mais savait se débrouiller grâce à sa mère. On la posta à l'épluchure des légumes ce qu'elle accepta sans protester. Elle était une invitée et elle était bien contente d'être là.

Une fois sa tâche terminée elle prit congé des cuisinières etse dirigea vers le coeur de la soirée, prenant une bière alors qu'elle marchait, passant devant des groupes de personnes qu'elle saluait d'un sourire ou d'un hochement de tête.

Oh oui, elle se sentait bien ici, vraiment très bien...

[hj : pour son arrivée dans le camp j'assume que c'est comme ça que ça se passe, après si ce n'est pas le cas n'hésitez pas à me le dire et je modifierais :)]
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Russell Faveratti

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MessageSujet: Re: Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN]   Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN] EmptyJeu 2 Déc - 22:59

Il faisait tourner le liquide dans son verre, complètement hypnotisé par ce même mouvement. Tous les jours s’était le même geste, la même attente, l’envie de s’anesthésié toujours plus. Cette perspective était rarement à la hauteur de la réalité. Alors il hésitait toujours un peu plus au premier verre de la soirée, bien que sa conclusion soit toujours la même, il y trouverait bien un peu de réconfort. Il déposa le verre vide sur le buffet de la chambre d’hôtel. Comme un rituel, ses yeux regardait une marque inexistante sur son annulaire gauche. Il n’y avait plus de colère, peut-être même plus d’amour, mais Russell était rempli d’amertume. La seule échappatoire qu’il avait trouvée était son travail et là encore il n’était pas aisé de retrouver l’homme qu’il était autrefois.

L’horloge le rappela d’ailleurs à ses obligations, bien qu’il faisait nuit, et que donc les ouvriers avaient terminés leur journée depuis bien longtemps, tout le monde ne semblait pas vouloir lui accorder sa soirée en tête à tête avec sa bouteille. Il se dirigea devant un grand miroir d’où il pouvait se voir de la tête aux pieds. Précaution inutile car, aussi froid et renfrogné qu’il semblait l’être, il n’avait pas non plus accordé la moindre importance à sa tenue, et ne semblait pas vouloir arranger quoi que ce soit. Il s’écarta de son reflet sans savoir lui-même ce qu’il y avait cherché. Il attrapa le stricte minimum, la clé de sa voiture de fonction, celle de sa chambre d’hôtel et son portefeuille qu’il mit dans les poches de sa veste, attrapé en vitesse en sortant de la chambre. Il ne prit pas la peine de saluer les personnes qu’il croisa sur son passage, qu’il les connaisse ou non. Son pas était rapide, il voulait en finir au plus vite.

Maxine l’attendait devant l’hôtel, l’obscurité l’empêchait cependant de distinguer toute expression sur son visage. Le regard de Russell s’adoucit, il ne souriait pas pour autant, mais son amie ne se formalisait pas de ce genre de comportement qu’elle avait l’habitude de voir chez lui. « On y va ? » fut les premiers mots qu’il prononça depuis qu’il s’était égosillé sur une nouvelle destruction du terrain de test qui compliquait et retardait de façon conséquente l’avancée des travaux. Russell perdait le peu de patiente qu’il avait, ces hippies à la fumette facile n’avaient aucune idée des conséquences de leurs actes, ni, de toute évidence, de leur pouvoir inexistant sur la tenue ou non des travaux, quoi qu’ils en disent.

Le chemin lui parut étonnamment court, sans doute par la présence de Maxine, elle lui était tellement opposée. Il lui avait laissé le soin de s’occuper de la radio, encore fallait-il capter quelque chose. Il vit les premiers visages se tourner vers eux lorsqu’il coupa le contact. « Réglons ça rapidement. » Il sortit de la voiture, sans ménagement pour la portière et s’avança vers le feu de camp. De plus en plus de regards haineux semblaient les suivre, il ne faisait qu’attiser sa détermination.

[Fini de rigoler mouhaha ]
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Vicky Houston

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MessageSujet: Re: Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN]   Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN] EmptyVen 3 Déc - 2:57

« Rhaa ! Non j’ai encore manqué le début ! »

Intérieurement, Vicky râlait tout ce qu’elle savait, elle avait voulu se croire plus forte que le temps et de toute évidence ça avait lamentablement échoué. Mais elle n’était plus à son premier retard près. Elle courut dans l’espace réduit de sa caravane cherchant une pince bienvenue qui lui permettrait d’attacher ses cheveux en une coiffure totalement farfelue dont elle avait le secret. Cela fait, elle se mit en quête de l’un de ses carnets de croquis, quelques fusains, un crayon gras, trousse pour ranger l’ensemble et elle claqua seulement la porte. Pas de clés, pas de peur, dans le camp, la confiance était la base de beaucoup de chose à commencer par la vie en communauté. A New-York, c’était une autre chanson, il fallait fermer à clés évidemment mais surtout enclencher l’alarme et ajouter deux trois verrous au cas où. Surtout à l’université, sinon bonjour la chambre sans dessus dessous et les affaires qui disparaissent. Vicky était ravie d’avoir enfin quitté toute cette angoisse quotidienne. Et encore les tracas du logement n’avaient jamais réussi à faire de la concurrence à ses parents.

Elle chassa rapidement cette idée qui n’avait plus lieu d’être et s’avança vers le feu de camp. Les notes de Peter s’achevaient doucement dans l’air frais et parfumé de la nuit. Vicky salua de la main, d’un sourire ou avec un petit mot gentil, les personnes présentes. Elle se rendit d’abord auprès des préposés à la nourriture.


- Je ne prendrais qu’un verre de ce que vous voudrez !…. Non j’ai pas faim, mais merci.


Le sourire toujours au rendez-vous, Vicky attrapa une canette de soda et échangea quelques rapides phrases avec quelques uns des membres qu’elle appréciait ou n’avait pas eu l’occasion de voir depuis un petit bail. On lui présenta une dénommée Charlie, fraichement débarquée, à laquelle elle ne put que souhaiter avec un manque d’originalité, la bienvenue. Puis, elle se dirigea avec empressement vers un endroit précis, l’une de ses places favorites pour tracer des esquisses.

L’inspiration était revenue après quelques jours de désertion et la jeune femme n’avait aucune envie de la faire fuir de nouveau. Elle se plaça dans l’herbe, ni trop près, ni trop loin des flammes, dans une position particulière mais qui lui était habituelle. Une jambe contre le sol, courbée, pied contre fesse, et une autre relevée pour servir d’appui à son carnet. Les enfants venaient souvent tourner autour d’elle pour voir ce qu’elle faisait avant de partir vers d’autres jeux bien plus passionnants. Cela ne la dérangeait pas. Dans ses moments où la Muse se fait plus qu’omniprésente, la jeune femme n’allait pas d’elle-même vers les autres. Elle observait. Le paysage nocturne, habité par les flammes, rendait tout différents. La tristesse et l’amertume sur le visage des uns, la patience de la confidence chez certains, la joie de se retrouver avec convivialité pour d’autres. Ce fut la résolution et la fermeté qui lui apparurent quand elle posa son regard sur l’homme qui s’approchait d’eux, accompagnée d’une jeune femme, loin d’être du camp c’était certain.

Intriguée, elle garda le fusain sur le papier mais attendit la suite. Car de toute évidence, les personnes qui souhaitent voir ce site merveilleux transformé en immeuble hideux n’étaient pas les bienvenues, et ce qui se lisaient dans certaines prunelles le démontraient au plus haut point. Elle dévisagea les deux nouveaux venus qui n’avaient apparemment pas peur d’un lynchage sauvage et commença sans vraiment s’en rendre compte à tracer leurs visages sur sa feuille, elle qui d’ordinaire préférait les paysages, cela l’étonnait.

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Maxine O'Brien

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MessageSujet: Re: Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN]   Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN] EmptyVen 3 Déc - 19:50

Alors qu’elle terminait tout juste de s’habiller – elle avait laissé de côté son tailleur de la journée pour quelque chose d’un peu plus décontracté –, Maxine se retourna et ne put contenir un soupir las. Cette chambre d’hôtel était si petite, dès l’instant où elle laissait traîner la moindre affaire, le moindre vêtement, c’était comme si une tempête avait dévasté la pièce. La jeune femme n’était pas une adepte du faste et des hôtels cinq étoiles, elle devait bien avouer qu’elle avait été habituée à mieux lors de ses précédents travaux. Elle gardait la tête froide en se disant qu’elle débarrasserait bientôt les lieux, elle se savait entourée d’une équipe dont l’efficacité n’était pas à discuter et pour l’instant tous les délais étaient respectés. Un seul obstacle se dressait sur le chemin mais il serait rapidement réglé. Ce soir même, d’ailleurs. Le coup de fil qu’elle avait reçu la veille avait été un feu vert pour la « mission » qu’on lui avait confiée : William Verovski ne pouvait – ou ne voulait – pour l’instant pas se rendre sur la partie du chantier envahie par cette communauté d’hippies, c’était donc à elle, Maxine O’Brien, promotrice immobilier, de faire le travail à sa place et d’entrer en contact avec la population locale – les termes employés par ses supérieurs avaient été plus directs, elle préférait faire preuve de plus de retenue, ne sachant pas exactement à qui elle avait affaire pour l’instant. Se confronter à ces personnes qu’elle ne connaissait que de réputation ne la dérangeait pas outre mesure, au contraire, elle était intriguée à l’idée de découvrir leur mode de vie, cependant elle cautionnait moins le fait d’être celle que l’on jetait en première ligne. Ce n’était pas vraiment son travail.

Toutefois, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, c’est avec le sourire qu’elle se dirigea vers le point de rendez-vous entendu avec Russell Faveratti, chef de chantier et accessoirement ami de longue date. Elle profita de sa légère avance pour consulter ses messages, provenant pour la plupart de son cabinet qui souhaitait avoir des nouvelles. Elle se promit de leur répondre plus tard. Russell pointait déjà le bout de son nez. Elle ne se défit pas une seule seconde de son attitude joviale, tâchant tant bien que mal de compléter l’halo de mauvaise humeur qui planait, comme toujours, autour du trentenaire. Elle ne lui en tenait pas rigueur, elle le connaissait bien, elle était consciente de ce qu’il avait traversé. L’unique reproche qu’elle aurait pu lui faire reposait sur l’odeur d’alcool qui émanait de ses vêtements. Il sortait tout juste d’un bar ou il avait encore bu un verre ou deux dans sa chambre. Devait-elle lui en faire la remarque ? Probablement. Il n’était pas recommandé de laisser quelqu’un qui venait de descendre plusieurs verres prendre le volant. Allait-elle dire quoi que ce soit ? Non. Elle faisait confiance à son jugement, il était peut-être déprimé, il n’en était pas pour autant irresponsable.
« C’est parti, » lança-t-elle comme pour les motiver tous deux alors qu’ils grimpaient dans le véhicule du chef de chantier. Jugeant l’humeur de son camarade trop morose pour des bavardages amicaux, Maxine garda le silence tout le long du trajet, n’entrecoupant le calme régnant dans l’habitacle qu’avec quelques jurons retenus à chaque fois que la radio n’émettait plus que des grésillements désagréables.

Ils ne captaient plus que du vide lorsqu’ils arrivèrent au campement. Le rythme cardiaque d’O’Brien s’accéléra quand elle se rendit compte que tous les regards rivés dans leur direction étaient tout sauf amitieux.
« Il semblerait que nous ne soyons pas les bienvenus, » souffla-t-elle à Russell avec une moue mi-amusée mi-effrayée. Quelle bonne idée elle avait eu que de l’amener avec elle ; seule, elle aurait déjà sans doute été jetée dans les flammes rougeoyantes du feu de camp. La jeune femme jeta un regard circulaire avant de s’avancer dans la direction de ce dernier, qui semblait être le point culminant de la soirée. Elle s’assura que son ami était bien toujours derrière elle avant de s’arrêter et de prendre la parole, espérant être entendue de tous. Cela ne devrait pas être bien compliqué puisqu’un silence de mort régnait désormais autour d’eux. La musique s’était interrompue, seuls le crépitement des flammes et le chant des criquets auraient été susceptibles de couvrir ses propos. « Bonsoir tout le monde, » commença-t-elle, ne sachant pas à qui s’adresser, heureusement l’obscurité l’aida à ne pas avoir à fixer quelqu’un en particulier. « Je m’appelle Maxine O’Brien, je représente la compagnie qui possède ce terrain et j’aimerais m’entretenir avec un responsable, un chef, qui que ce soit qui ait un quelconque pouvoir de décision… » Voilà. Vu le ton implacable qu’elle avait employé, ils avaient désormais tous une bonne raison de la haïr.
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Joshua Pludy
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MessageSujet: Re: Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN]   Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN] EmptyDim 5 Déc - 15:24

Il savait que tous les mots bienveillants de Mikaela ne pourraient le convaincre, ni même vraiment l’aider à se sentir mieux. Tout n’était pas encore clair dans sa tête mais déjà il se posait des questions sur les ‘confidences’ qu’il venait de lui faire. Clairement, il ne s’ouvrait pas aux autres, et bien que la médecin soit pour lui quelqu’un de particulier, il avait, en même temps que ces mots avaient traversé sa bouche réalisé quelque chose. Il aurait préféré mille gifles monumentales que le manque de considération qu’il avait eu quelques minutes plus tôt. Il secoua légèrement la tête. Plus il y réfléchissait, plus il se voyait comme l’unique responsable d’une situation qu’il n’était peut-être pas encore prêt à réaliser. Il se contenta de sourire à son amie. Il aurait pu ajouter que quoi qu’il arrive, Joshua avait déjà bien aidé l’institutrice à faire son choix le concernant, mais il ne dit rien et se contenta de regarder dans le vide. Il aperçut une silhouette souriante qui lui était inconnue, elle était certainement nouvelle au camp, mais Joshua qui s’était terré dans sa caravane ces derniers temps n’auraient pu dire si cela faisait quelques jours ou quelques heures.

Il ne s’aperçut pas directement du changement d’ambiance, ni même de la remarque de Mikaela. Ce n’est que lorsque le camp fut presque subitement silencieux qu’il releva la tête dans la même direction que tous les autres habitants. Il fronça les sourcils, ces derniers jours, l’avenir du camp lui était sorti de l’esprit mais ses craintes revenaient à présent à la charge. Il était né ici, son père était mot ici, toutes ces personnes faisaient parties de sa famille. Bien que son envie première était d’exiger de ces intrus qu’ils aillent qu’ils décampent au plus vite, il réalisa qu’envenimer les choses n’étaient sans doute pas la meilleure chose à faire. La tension était palpable et des voix de protestations s’élevèrent de la foule après que la jeune femme se soit présentée. L’écrivain sentait que la situation pouvait dégénérer à tout instant, d’ailleurs, l’homme qui accompagnait Maxine O’Brien ne semblait pas particulièrement heureux de cet air de révolte. Joshua s’avança vers le feu, demandant aux autres habitants furieux qu’il croisait de se calmer alors que lui-même bouillonnait.

Il n’était qu’à quelques pas de Maxine, il ne pouvait pas cacher la colère et le dégoût qui se lisait parfaitement sur son visage. « Il n’y a pas de chef ici, si vous voulez parler à quelqu’un, il va falloir vous adressez à tout le monde. »
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MessageSujet: Re: Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN]   Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN] EmptyLun 20 Déc - 14:28

Billie détourna la tête avec une certaine appréhension, proche de celle qu'ont les victimes d'un bourreau quand elles lui tournent le dos, comme si en quittant des yeux Joshua elle redoutait qu'il lui assène le coup de grâce. Son cou se contracta presque instantanément et tenta en vain, tel un quintette à cordes aphone, de la ramener à son habituel comportement qu'elle avait toujours qualifié de raisonné et raisonnable avant de réaliser, dernièrement, que son attitude tenait plus d'une folle obsession que d'autre chose. Les questions qui d'ordinaire la hantaient étaient toujours là, dans un coin de sa tête, à piailler comme des pinsons un dimanche matin quand on ne désire rien d'autre qu'un repos parfumé à la tranquillité. De quoi parlait-il avec Mikaela ? Etait-il en train de la draguer ? Se renseignait-il sur une autre proie ? Ou les deux à la fois ? Elle secoua légèrement la tête, espérant ainsi se débarrasser des flocons d'incertitudes qui trônaient sur sa tête et décida de concentrer toute son attention sur ce visage qui venait de faire irruption dans son champ de vision et qui ne lui était pas familier.

Brune. Taille moyenne. Teint praliné. Bien faite. En temps normal, elle aurait aussitôt perçu la rivale et non la femme chez cette nouvelle venue mais – et c'était là la preuve tangible de ses progrès – pour une fois, il n'en était rien. Très vite, l'inconnue avait fait connaissance avec les uns et les autres sous le regard attendri de Billie qui n'avait pu s'empêcher de sourire en se remémorant sa propre arrivée au campement, radicalement différente en somme, puisqu'elle y était entrée dans un sale état – elle avait failli mourir et avait été sauvée in extremis –, mais similaire sur certains points toutefois puisqu'elle y avait reçu un accueil identique : chaleureux, bienveillant et amical. Se fondre dans la masse ne lui avait d'ailleurs jamais semblé aussi simple que ce jour-là. C'était un peu comme retrouver de vieux amis après 10 ans d'absence sauf que là, précisément, ils lui étaient tous ou presque inconnus. Elle gardait toutefois en mémoire la chaleur humaine que chaque membre lui avait offert et que le feu qui crépitait sagement dans son dos lui rappelait subrepticement.

Soudain, une voix là encore étrangère vint éclater sa bulle de nostalgie. Billie tourna aussitôt la tête dans la direction que tous semblaient fusiller du regard et aperçut deux inconnus : la femme qui venait de prendre la parole semblait visiblement plus disposée à la communication que son compagnon. A n'en pas douter, lui aurait pu gagner haut la main le titre de Mister tête-de-pitbull. Le ton monta d'un cran lorsque Joshua intervint ; quelques enfants, apeurés, vinrent se blottir derrière Billie qui leur adressa un sourire qui se voulait paisible, tentant tant bien que mal de les rassurer. Ces enfants n'avaient jamais connu la moindre tension, exceptés peut-être les scènes de ménage de leurs parents et l'électricité que leur intuition percevait et qui était tout à fait nouvelle pour beaucoup d'entre eux terrorisait les plus jeunes. Billie aurait aimé intervenir à son tour, demander notamment les titres de propriété du terrain pour vérifier les dires de la jeune femme, obtenir le nom de la compagnie mais aussi de l'investigateur de l'action et ainsi pour connaître plus en détails leur ennemi et être à même de mieux le combattre mais la peur que sa connaissance en la matière éveille les soupçons sur son passé était trop grande et elle préféra rester en retrait, comme à son habitude.

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Russell Faveratti

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MessageSujet: Re: Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN]   Long nights allow me to feel... [TOPIC COMMUN] EmptyVen 31 Déc - 14:07

Il aurait été présomptueux d’exiger une réponse compréhensive aux dires de Maxine, et pourtant, cette ‘révolte’ à laquelle il s’était plus ou moins attendu l’agaçait profondément, en particulier l’espèce d’idiot prétentieux qui venait d’arriver devant eux. Il serra sa mâchoire alors que ses yeux s’attardaient de temps en temps sur le visage colérique d’un hippie. Des pleurs d’enfants arrivèrent à ses oreilles malgré le brouhaha qui régnait, cela ne l’aida pas à se calmer que du contraire. Il réalisa alors pourquoi son ex-femme n’avait sans doute jamais voulu avoir d’enfant avec lui et pourquoi elle avait sauté sur le premier homme venu afin de perpétuer la race humaine. Pourtant, un petit garçon le regardait, fixement, pas apeuré mais intrigué, il se tenait devant une jeune femme derrière qui beaucoup d’autres enfants avaient trouvés refuge. Le regard du garçonnet le troubla, il n’avait pas l’air de bien se rendre compte de la situation. Il devait avoir cinq ans, au plus et était peut-être même né ici. L’espace d’un court instant, Russell perdit son regard haineux, il vit cette grande famille qu’il n’avait pas et qu’il était sur le point de chasser. Il se remémora son enfance passée auprès d’un père strict mais protecteur, qui n’avait jamais cessé de pleurer sa femme. Russell n’avait jamais eu de famille, jamais une vraie famille. Un court instant, seulement, il sembla ailleurs, car paradoxalement, cette vision heureuse qui l’avait touché venait de raviver de douloureux souvenirs.

« FERMEZ-LA ! » s’écria-t-il subitement, faisant sursauter le petit garçon. Tout le monde se tût, excepté certains pleurs d’enfants. Il toisa l’assemblée médusée, avant de continuer. « Je vous conseille de l’écouter attentivement. » dit-il en désignant Maxine « Nous sommes envoyés par William Verovski, l’adjoint du gouverneur de l’état du Colorado. » Il avait bien sentie que son amie n’était pas des plus à l’aise, s’exprimer devant des bureaucrates était pleinement dans ses cordes, en revanche, et il ne pouvait la blâmer, parler devant un groupe d’inconnus à peine civilisé correspondait plus à Russell. Il avait l’habitude avec ses ouvriers. « Et croyez-le ou non, il a le pouvoir de tous vous expulsez de ce terrain. » Il posa une main dans le dos de Maxine, l’encourageant à reprendre la parole car à présent que la haine avait fait place à la peur, elle pourrait s’exprimer sans que quiconque n’ose broncher. Sauf évidemment, si la personne en question voulait faire plus ample connaissance avec Russell, ce qui est fortement déconseillé. Il savait maintenant pourquoi Verovski l’avait envoyé lui plutôt que les autorités locales pour accompagner la jeune femme.

(c’est court, c’est nul, je m’excuse.)
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