Imagine there's no heaven.

© HYSTERIATIC
✿ Paz, Rose Flaherty ✿

Date et Lieu de naissance : Le 12 septembre 1983 à Saint-Pétersbourg.
Statut : (...)
Profession : Ex-soldate dans l'US Army (armé de terre américaine).
Caractère : (une dizaine de traits minimum que vous pouvez développer)

Si vous étiez un regard ? Un regard franc, valeureux, qui ne flanche pas.
Si vous étiez une odeur ? L'odeur d'un père.
Si vous étiez un toucher ? L'or dur et froid d'une médaille militaire.
Si vous étiez un son ? Le vent qui souffle.
Si vous étiez un goût ? L'amertume du café froid.

Citation :

Sous forme de liste plus ou moins développée, exposez nous les particularités de votre personnage. Est-il tatoué ? Croyant ? Aime-t-il les haricots ? Pratique-t-il le vaudou ? En clair, tout ce que vous jugerez utile (ou non) de savoir sur votre personnage pour mieux le comprendre.

Et toi derrière l'écran !
Pseudo/Âge : Charlie, seize ans.
Avatar : Mila Kunis
Où avez-vous connu le forum ? Bazz!
Avis ? Commentaire ? Dédicace ? Mon avis ne peut pas être complet vu que je ne connais pas encore bien le forum, ni les membres, ni le jeu mais côté contexte et design, ça frôle la perfection.

« Où tu vas, papa ? » Où vas-tu ? Et quand reviendras-tu ? Reviendras-tu seulement ? Tant de questions, pas la moindre promesse de réponse. Mon père était un sacré connard. Et je l'adorais littéralement.

Je n'ai pas connu mon père biologique. D'ailleurs, pour moi, il ne signifie rien. Je ne souhaite pas le connaître, pas plus que je le méprise d'avoir abandonné ma mère enceinte. Je n'ai aucun sentiment à son égard, si ce n'est que j'espère qu'il n'est pas malheureux. C'est triste de souhaiter le malheur de quelqu'un, me disait souvent ma mère. Elle a rencontré mon géniteur dans un luxueux hôtel de Saint-Pétersbourg, elle s'appelait Rose, était russe et y travaillait comme femme de chambre. Comme dans les films, la jolie bonne sans-le-sou est tombée sous le charme d'un riche et beau client. D'où mon existence. J'abrège, parce que peu nous importe l'histoire de ma naissance. Le client s'est envolé au petit matin, j'arrivais neuf mois plus tard. Maman m'a élevé seule. Avec labeur et amour. Sa volonté farouche de s'en sortir a d'ailleurs séduit un américain, en vacances sur le sol russe pendant une permission. Celui que j'appelle mon père.

J'avais trois ans. Ils se sont rapidement mariés et nous avons emménagé aux États-Unis d'Amérique. Maman avait l'impression qu'une toute nouvelle vie commençait pour nous. Le rêve américain. Celui que j'appelle mon père était grand et fort, valeureux et loyal. Il se battait pour son pays, sa patrie, son honneur. C'était un héros. Un dieu. Je crois sincèrement qu'il nous aimait. Il ne le montrait pas comme le font la plupart des gens, c'est tout. J'aurais aimé qu'il soit plus comme la plupart des gens.

Papa partait parfois deux, trois, six mois avant de revenir à la maison. Une fort jolie maison dans le New-jersey. J'avais jusqu'alors toujours vécu dans un deux-pièce miteux. Mon papa me plaisait. J'étais heureuse. Maman aussi, même si les absences de son mari lui pesait. Elle acceptait tout, sans rien dire, de peur de le voir s'envoler.

À la maison, on ne parlait pas de la Russie. Jamais. Papa ne voulait pas. Il disait que c'était du passé. Un jour, j'avais surpris une conversation entre mes parents que je ne compris que bien plus tard. Maman avait demandé à papa si on pouvait passer les prochaines vacances d'été en Russie. Ce à quoi mon père s'était farouchement opposé. « Jamais tu ne remettras les pieds dans ce pays, tu m'entends ? Jamais. » Maman avait demandé pourquoi en retenant ses larmes. « Les russes sont exécrables, mauvais. » « Je suis russe. » « Tu l'étais. » « Je suis comme eux. » « Non. » Se radoucit mon père en prenant maman dans ses bras. « Non, toi tu es particulière. Tu es spéciale. Tu es un ange. »

Après ça, on n'avait plus jamais mentionné la Russie. Mon père, qui avait vécu la guerre froide, n'avait pas réussi à se détacher de la haine qu'il éprouvait pour le pays de Rose et de Paz. Il ne voulait pas. Alors, j'oubliai mes origines, mes racines, qui j'étais.

☆

« Ton nom est bizarre. » Je tournai la tête vers Leo Clearwater, un camarade de classe. « Ca veut dire paix, en espagnol. » Je répondis, sans réussir à cacher la fierté que j'éprouvais quant à mon prénom choisi avec soin par ma mère. « Tu es bizarre. » reprit le garçon. Il ne voulait pas être méchant, il mettait simplement des mots sur ses pensées, sans en mesurer les conséquences. À six ans, on ne considère pas encore l'ampleur des mots, on ne sait les manier. À cette remarque innocente, je ne réagis pas. Il dû me trouver plus étrange encore, puisqu'il s'éloigna pour jouer au ballon avec d'autres camarades.

Je n'étais pas un souffre-douleur, je n'étais pas mépriser par les copains de classe. Mon prénom est espagnol, mon père américain et mon pays natal la Russie. Un sérieux mélange qui a de quoi étonner, voire dégoûter. Je ne dis pas que je n'avais pas envie de jouer avec des enfants de mon âge, il m'arrivait de vouloir m'approcher d'eux, de rire avec eux. Dans ces moments-là, je voulais être comme eux. Une simple gamine qui ne pense qu'à s'amuser et découvrir. Seulement, je n'avais plus l'innocence qu'il faut pour. J'avais grandi trop vite. Je n'étais plus capable de jouer en oubliant tout. Mon esprit était déjà libre, libéré des illusions que nous offre l'enfance. (...)

Citation :

Si vous étiez un regard ? Un regard franc, valeureux, qui ne flanche pas.
Si vous étiez une odeur ? L'odeur d'un père.
Si vous étiez un toucher ? L'or dur et froid d'une médaille militaire.
Si vous étiez un son ? Le vent qui souffle.
Si vous étiez un goût ? L'amertume du café froid.