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 An ocean of memories [R.]

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Joshua Pludy
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Joshua Pludy


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MessageSujet: An ocean of memories [R.]   An ocean of memories [R.] EmptyDim 26 Sep - 1:18


Habitude : Disposition acquise, relativement permanente et stable, et qui devient une sorte de seconde nature. C’est étonnant de voir à quel point ces petites manies quotidiennes nous rassurent, ce pouvoir bienfaiteur qu’elles exercent sur nous au point que s’en passer peut même créer un certain malaise. Cependant, tous ces petits rituels ne jouent pas dans la même catégorie. Certaines sont visibles aux yeux de tous, prendre ou non un petit-déjeuner le matin, ou encore taper du pied au son de la musique. Elles font parties de nous. Il y en a d’autres, plus insidieuses, elles s’immiscent habilement dans votre quotidien, vous fait même croire que vous n’en avez pas besoin et avant même que vous ne vous en rendiez compte, elles sont en vous, c’est un poison, un vice, ce sont ces secrets, ces nécessités dont on se jure ne pas avoir besoin. Joshua n’échappait pas à cette règle, surtout pas Joshua. Il lui arrivait souvent de disparaître en plein milieu de la journée sans que quiconque ne sache où les pieds de l’écrivain avaient décidé de l’emmener mais personne ne s’en souciait vraiment car le mystère aurait pu avoir Joshua comme définition si certains intellectuels n’avaient pas pris la peine d’y réfléchir plus tôt.

Il l’a surveillait toujours du coin de l’œil, jusqu’au moment propice où il suivait ses pas sur cette terre aride en quête d’un peu de fraîcheur. Une fois encore, cette après-midi n’échappa pas à la règle, il attendit qu’elle soit partie depuis quelques minutes avant de copier le trajet qu’elle empruntait. Il le connaissait par cœur, ses jambes l’y conduisaient sans qu’il n’ait même l’impression de leur en donner l’ordre. Ses pas se voulaient plus pressé quand il entendit au loin les mélodies du cours d’eau, il se força à ralentir, elle ne devait pas le voir, c’était là le but du jeu. Il aimait cette adrénaline nourrie par l’interdit, cette sensation que son cœur battait aux côtés de ses tempes, une peur, mêlée parfois d’envie, d’être prit sur le fait. Il se plaça derrière un rocher qui était légèrement surélevé et il l’aperçue, rayonnante, alors qu’elle s’apprêtait tout juste à aller se baigner. Il s’amusa de petits détails insignifiants comme son pied qui hésita une fraction de seconde au contact de l’eau. Il ne détacha pas ses yeux de la belle durant de longues minutes, à vrai dire, il perdit toute notion du temps, comme d’habitude.

Peut-être était-ce un tour de son inconscient, peut-être était simplement de la malchance, il perdit l’équilibre, et roula du monticule où il avait prit place. Il se releva, mais bien trop occupé à enlever la poussière de ses vêtements, il ne se rendit pas de suite compte qu’il était à découvert. Ce n’est que lorsqu’il leva la tête qu’il aperçu Billie qui le regardait. Elle avait l’air étonnée, mais bien vite l’expression de son visage changea en une moue bien moins sympathique. Les méninges de l’écrivain s’activèrent pour tenter de le sortir de cette situation mais la seule chose qu’il trouva à dire fut un « Salut » hésitant.

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MessageSujet: Re: An ocean of memories [R.]   An ocean of memories [R.] EmptyJeu 30 Sep - 12:56

Peut-être était-elle tombée dans la marmite de Kerouac un peu trop jeune, peut-être avait-on mésestimé durant sa jeunesse l'influence qu'un livre tel que L'Appel de la forêt peut avoir sur un esprit néophyte, peut-être avait-on tout simplement minimisé la répercussion du dessin animé Pocahontas qui l'avait transformée en jukebox fredonnant l'Air du Vent H24 avec sa brosse à dent – inutile de vous dire que cela avait été un calvaire pour toute la famille Verovski –, nul ne sait à vrai dire, toujours est-il que sans que personne ne puisse réellement l'expliquer, Billie éprouvait et avait toujours éprouvé cet irrépressible besoin de communier seule avec la nature. Tous les jours, il lui fallait donc se rendre au cours d'eau. C'était plus qu'une habitude, c'était vital. C'était plus qu'une routine, c'était un pèlerinage. Un instant qu'elle accordait à la nature et qu'elle se réservait, un peu comme une chambre VIP, parce qu'elle s'y sentait bien et que contrairement à une Eglise, elle n'avait pas besoin d'allumer des bougies ou de se confesser pour être en paix avec elle-même. C'était enfin – et surtout – un instant où elle pouvait se délecter de celle qui l'avait tant fait souffrir jadis : Melle Solitude.

Aux aurores de l'après-midi, Billie partit donc se baigner : officiellement pour trouver le calme nécessaire à son bien-être et, officieusement, pour éviter les regards indiscrets. Ce jour-là, elle s'immobilisa sur un tapis de fleurs rouges qui semblaient jouer les commères, murmurant au pistil de l'autre les derniers potins du jour, puis finit par s'asseoir sur un canapé d'herbes. Elle fut soudain prise de remord et hésita longuement à se relever : rendez-vous compte, elle venait de poser les fesses sur le drapeau du Bangladesh. Fort heureusement, ce manque de respect (?) que seul son cerveau pouvait percevoir – sérieusement, qui d'autres pour voir les couleurs d'un drapeau dans la nature ? Et puis qui d'autres pour connaître les couleurs du drapeau de ce pays (ne soyez pas de mauvaise foi) ? –, bref, ce pseudo manque de respect se volatilisa presque aussi vite qu'une barbe à papa dans les mains d'un enfant car face à elle trônait le bouquet de Canal Sat'. En mieux, évidemment. J'entends la chaîne Planète, la chaîne Animaux, la chaîne National Geographic, tout ça sur le grand écran de la vie. Avec qui plus est des pop corn à la framboise. Fraîchement cueillies sur le chemin. A la fin du film, Billie glissa finalement un orteil dans l'eau, histoire de prendre le pouls ou plutôt la température de l'eau, puis y fit tourner son pied comme une cuillère dans le gros bordel – oeufs, sucre et j'en passe – qui devient ensuite un gâteau. Son pied s'y attarda avec gourmandise sauf que voilà, c'est également le moment que choisit un idiot pour tout gâcher.


« Hun » s'exclama t-elle aussitôt en apercevant le visage de l'intrus. Et sans réfléchir, par pur réflexe, elle s'engouffra dans l'eau glacée avant de grimacer de douleur. L'eau devait être à 10 degrés, à tout casser. Oui car le soleil avait beau taper des heures durant sur toute la région, le cours d'eau qui alimentait les environs n'en demeurait pas moins gelé : il avait un contrat avec la Sibérie, probablement.

« Non mais ça va pas la tête ! » hurla t-elle en suivant, toujours sous le coup de l'émotion. Puis elle se souvint des conseils que Deborah lui avait prodigués dernièrement, et notamment de sa découverte puis de son (léger) apprentissage du yoga. Son visage se ferma, résigné, et le silence s'installa entre eux, au point d'entendre le cours d'eau se moquer des deux protagonistes de l'action puis (carrément) de faire bouger quelques galets comme s'il cherchait à applaudir la fin d'une pièce comique de toute ses forces.

« Qu'est ce que tu fous là ? » articula t-elle finalement avec un poil plus de zenitude mais toujours beaucoup, oui beaucoup de haine dans les yeux.

C'était pire qu'un cauchemar. C'était réel. Il l'avait vu en tenue d'Eve et bien que Billie fasse partie des personnes qu'on qualifie d'extravagantes, s'il y avait bien une chose sur laquelle elle était intraitable, c'était son intimité. Elle baissa la tête, profondément humiliée et frictionna ses épaules, qui dépassaient légèrement de l'eau, pour se réchauffer.

« Bon sang si j'étais pas à poil, je t'en collerai une » conclut-elle à demi-mot, plus pour elle-même que pour autre chose...
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Joshua Pludy
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MessageSujet: Re: An ocean of memories [R.]   An ocean of memories [R.] EmptySam 2 Oct - 16:18



‘Mais ma puce, si le petit garçon est méchant avec toi, c’est parce qu’il t’aime bien’, expression typique que l’on introduit dans le cerveau des petites filles qui croit encore aux contes de fées. La vérité, c’est que la délicatesse n’a jamais fait partie du patrimoine génétique mâle, pire, elle semble avoir été remplacée par une certaine arrogance, et les précités s’en amusent avec même pas une once de regret dans l’âme. Pourquoi donc les titulaires du chromosome X continuent-elle à croire au prince charmant ? Ne pas confondre avec charmeur, ça par contre, ils connaissent sur le bout des doigts.

Joshua était ce petit garçon, gentil avec papa-maman mais qui ne pouvait s’empêcher de retourner le couteau dans la plaie dès qu’il en avait l’occasion, l’insolence était à la fois son bouclier et son arme, car il n’y a meilleur défense que l’attaque, il l’utilisait à souhait. Aussi, lorsque la réaction de Billie ne fut pas exactement comme il l’avait imaginé, il se sentit mal à l’aise. Ce n’était pas la Billie qu’il connaissait. Son visage marque son trouble alors qu’un silence régnait entre eux. Pourquoi ne criait-elle pas ? Il comprit alors que cette situation, il l’avait cherché depuis le début, il ne lui en fallut pas beaucoup plus pour le convaincre de passer à l’action. Elle n’élevait pas la voix ? Elle cherchait à rester calme ? Très bien, il allait aller la chercher. Joshua, attaque charge. « Oh rien de spécial, j’admirais le paysage. » un sourire en coin apparaissait doucement sur son visage, il s’amusait. « C’est étonnant ce qu’on peut trouver ici, comme par exemple une jeune femme, qui aime s’éloigner du camp où elle habite tous les après-midi. » Il fit quelque pas pour s’approcher du rebord, ainsi il pouvait voir ses épaules frémir de la fraîcheur de l’eau, ses yeux s’attardèrent ensuite sur une goutte qui sillonnait la peau de son cou avant de retrouvait toutes ses amies dans le grand bassin.

Il releva son regard vers elle, impatient de voir l’effet qu’aller provoquer sa toute récente confession. Il s’arrêta pourtant sur un tout autre résultat. « Tu devrais sortir de l’eau si tu veux pas faire une hypothermie. » Il lui tendit même sa main mais se ravisa sous le regard, aussi glacial que la température de l’eau, qu’elle lui jetait. « Très bien, je peux me retourner si tu veux. » Une pointe d’exaspération dans la voix, non mais c’est vrai, il avait déjà vu nue de toute façon. Enfin, il ne fallait tout même pas s’attendre à ce qu’il ne jette pas un regard indiscret. Après tout, Joshua n’était pas un prince charmant.
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MessageSujet: Re: An ocean of memories [R.]   An ocean of memories [R.] EmptyDim 3 Oct - 0:42

A peine eut-il achevé sa première phrase que le ciel se chargea de nuages, métaphoriquement parlant du moins ; entendez par-là qu'à cet instant précis, si Billie avait pu siffler l'ouragan Karl pour le faire rappliquer pile poil à l'endroit où se trouvait Joshua, elle n'aurait pas hésité une seule seconde. Une caravane de gros mots traversa d'ailleurs son esprit qui hésita longuement entre « connard » et « enfoiré » puis finit par opter – à la surprise générale – pour le silence, preuve tangible que ses discussions avec Deborah avaient enfin commencé à porter leur fruit. Pour une fois donc, Billie prit la peine de raisonner et se souvint d'un proverbe qu'elle ne connaissait que trop bien pour l'avoir vécu ou plutôt subi durant toute sa jeunesse : ne dit-on pas en effet que l'ignorance est le pire des mépris ? Le hic c'est qu'en dépit de toute sa bonne volonté – et Dieu sait qu'elle en avait – il lui était très difficile pour ne pas dire impossible d'ignorer Joshua, encore moins son parfum d'inconstance, cette odeur instable qui enveloppait sa personne et qui sentait tantôt le fruit des bois, tantôt les putes du désert – bon là du coup c'était tout de suite moins agréable –, cette flagrance versatile qu'elle savait inaccessible mais qu'elle ne pouvait pas pour autant s'empêcher de traquer.

Son nez semblait en effet en perpétuelle quête d'impossible : un peu comme le ferait chien, il avait décrété que Joshua incarnait les meilleures croquettes du monde et quoiqu'elle fasse, il le lui rappelait. Sans cesse. Au point que même lorsqu'il agissait comme le parfait goujat – cf. exemple ci-dessus –, elle finissait toujours par faiblir et se sentir mal à l'aise là où il aurait dû se sentir embarrassé. D'autant plus que ce petit con n'avait rien trouvé de mieux que de se rapprocher d'elle et donc de réduire le peu de distance qu'il y avait entre eux et qui court-circuitait plus ou moins – bon d'accord pas du tout – la terrible attraction de Billie pour Joshua. Elle surprit ses yeux infidèles qui lorgnaient vraisemblablement sur ses épaules et fléchit automatiquement les genoux, pour s'immerger davantage dans l'eau. Non mais ! N'avait-il donc aucune éducation ? A cet instant précis, elle se dit que peut-être Joshua était une forme de Romulus. Vous savez, le mec élevé par une louve. Dans des temps lointains. Oui ? Non ? Bon, passons. Puis Ann aurait eu pitié et l'aurait adopté. Tadam. Voilà. Ca ne pouvait être que ça. Quoiqu'il en soit, Billie tenta tant bien que mal de dissimuler sa gêne tandis qu'il prenait un malin plaisir à la voir souffrir et ne put réprimer un mini-rougissement tant le regard du jeune homme aggravait son mal-être. Et ravivait, indirectement, de douloureux souvenirs.

Lorsqu'il l'invita à sortir de l'eau – tiens, il lui avait même tendu la main, aurait-il muté entre temps, façon pokemon ? - elle refusa d'un regard. Fierté oblige. Et aussi, évidemment, décence oblige. Mais sa dernière remarque fut comme qui dirait de trop. Alors comme ça, Monsieur était près à faire un effort surhumain et à accepter de se tourner. C'était dit avec une telle nonchalance, une telle provocation et un tel manque de respect que Billie ne put respecter les principes pacifiques enseignés par Deborah plus longtemps et explosa.
« Euh ? C'est quand même la moindre des choses... » commenta t-elle sèchement. Il lui tourna le dos et – sachant pertinemment qu'il pouvait se retourner d'une minute à l'autre – elle se rua sur la terre ferme et attrapa en suivant sa serviette qu'elle enroula méthodiquement au-dessus de sa poitrine, histoire d'avoir les mains libres. Et lorsque Joshua se retourna, Billie l'accueillit avec une claque mémorable, le genre de baffe que vous ne donnez qu'une fois dans votre vie car oui, Billie avait toujours pensé qu'on disposait d'un quota de claques : des gifles illimitées pour les petits soucis de la vie mais une seule torgnole à envoyer en pleine tête d'un bourru, vous voyez le genre ? Bon, elle avait déjà bien claqué un journaliste qui avait osé mitrailler de critiques Bobby McFerrin mais avec le recul, elle avait considéré son geste comme un entraînement préalable et nécessaire au bon déroulement de la baffe du siècle ce qui, vu la marque qui affolait la joue de Joshua, était plutôt bien vu.

« Ca, c'est fait » conclut-elle avec un sourire satisfait, comme si ce déferlement physique l'avait pleinement soulagé.

« Maintenant je peux savoir ce que tu fais réellement ici ? » reprit-elle en le fusillant du regard mi-curieuse mi-agressive. « Laisse moi deviner. A/ Tu me poursuis façon pédophile B/ Tu as rendez-vous avec une des nombreuses filles de ton harem C/ Tu n'as plus de films pornos en réserve. Bon enfin, dans tous les cas, j'ai la certitude que tu es un gros pervers. »

A n'en pas douter, Verovski était de retour.
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MessageSujet: Re: An ocean of memories [R.]   An ocean of memories [R.] EmptyLun 4 Oct - 21:09

Elle ne put pas voir le masque d’impertinence tombée lorsqu’il se retourna. Croyait-elle vraiment qu’il se comportait comme un adolescent pré pubère par simple égoïsme ? N’avait-elle jamais imaginé qu’il jouait la facilité ? Que ces plaisirs charnels n’avaient été présents ces derniers temps dans le seul but de mettre un flou sur son visage ? Malheureusement, il ne pouvait totalement l’effacée, il ne pouvait jouer à l’éviter systématiquement, pire, il la cherchait, comme aujourd’hui. Comme il était étrange de constater que plus il tentait de s’éloigner d’elle, plus il s’en approchait. Il n’avait alors d’autres solutions que de jouer au parfait imbécile, celui qu’elle ne voudrait pour rien au monde. La mettre hors d’elle pour le mettre hors jeu. Il fut tellement pris dans ses pensées, qu’il ne prit pas la peine de se retourner pour surprendre Billie. Il s’encouragea mentalement, mis un sourire provocateur sur son visage et se lui fit face. Il se prit une claque monumentale.

Bon sang, il aurait pourtant du la voir arriver celle-là. Pause. Marche arrière – oui, imaginez le son des feux VHS. La main de Billie arrive aussi vite qu’une balle de baseball, elle déforme la joue de Joshua –qui eut tout juste le temps de fermer les yeux par réflexe, avec une telle violence qu’il aura certainement la marque pendant plusieurs jours. Arrêt sur image. On peut voir toute la rage dans le regard de Billie, et même si Joshua ne le voit pas, croyez-moi, il l’a bien senti ! Marche. La tête de Joshua finit son mouvement avec le regard tournée sur le cours d’eau. Sa main vient automatiquement se poser sur sa joue encore chaude de la main de Billie. Un nouveau sourire se dessina sur le coin de ses lèvres, rien de provocateur cette fois, ni même satisfait, c’était un réel sourire comme celui qu’on a lorsque l’on voit son gâteau d’anniversaire. Non, il n’était pas masochiste, il avait simplement ce qu’il cherchait depuis le début.

Seulement voilà, cette baffe eut un effet inattendu sur lui, elle l’avait déstabilisé. Lorsqu’il tourna ses yeux vers elle, il entendit à peine ces mots qu’elle lui crachait au visage. Sa tactique était anéantie, la reine allait prendre le roi à son propre jeu. Il se contentait de la regarder, elle, dans les yeux, ses pupilles ne s’aventuraient même pas sur sa serviette qui recouvrait de façon toute juste minimale les courbes de l’institutrice. Il se noyait dans son regard bleu océan, il n’avait plus pieds. C’est alors qu’un oiseau eu la brillante idée de se faire remarquer alors qu’il passait au-dessus d’eaux. Joshua sortit la tête de l’eau et leva la tête au ciel, comme pour chercher désespérément de l’oxygène. Il aperçut alors un avion, son regard se fit plus triste, ce volatile à moteur lui rappela à quel point ses racines étaient menacées. Il reprit bien vite ses esprits, hors de question de montrer un quelconque état de faiblesse. Il jeta de nouveau un regard sur la jeune femme, plus malicieux, cette fois, sa vue fut fortement agréable puisqu’il avait la serviette de Billie dans son champ de vision. « D, je te l’ai déjà dit, j’admire le paysage. » finit-il par répondre. Il se tût quelques secondes avant d’ajouter un « pas mal. »
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MessageSujet: Re: An ocean of memories [R.]   An ocean of memories [R.] EmptySam 9 Oct - 12:20

La bouche légèrement entrouverte, Billie demeura longuement interdite. Avait-elle bel et bien perçu ce qu'il venait de lui dire ou avait-elle fabulé ces deux mots pour soulager ses propre maux ? Venait-il réellement de lui faire un compliment ou était-ce simplement le fruit de son imagination ? Ses yeux ne pouvaient plus se détacher des siens. Elle y cherchait une lueur de malice, de provocation ou de moquerie, guettant le moindre signe qui pourrait la persuader du contraire, la ramener à l'habituelle dure réalité sauf que voilà, il semblait réellement penser ce qu'il venait de dire. Ses joues prirent aussitôt une teinte légèrement rosée avant de devenir rouge pivoine. Et en dépit de tous les efforts qu'elle fit pour paraître outrée et blasée, elle ne put réprimer un sourire fier qui désirait ardemment pointer le bout de son nez depuis que le "pas mal" avait résonné dans ses oreilles. Il faut dire que Joshua était réputé pour un tas de choses – ses ébats, son talent, entre autres – mais surtout pas pour être démonstratif. En deux ans Billie n'avait jamais récolté le moindre compliment de sa part : longtemps elle les avait déduits elle-même de faits ou de situations – s'il venait la voir en train de donner des cours aux enfants par exemple, c'était parce qu'il devait la trouver un minimum intéressante, ainsi de suite – puis, avec le temps, elle avait fini par se faire à l'idée qu'il ne voyait rien de bien en elle, comme tous les hommes qu'elle avait rencontré sur son chemin jusqu'ici.

Elle détacha difficilement son regard du sien, un peu comme s'ils étaient deux attaches de soutien-gorge, fermement accrochés l'un à l'autre, et qu'aucune main, pas même celle de Dieu, ne parvenait à les séparer. Lorsqu'enfin le contact visuel fut rompu, Billie se dirigea vers le drapeau du Bangladesh qu'elle avait découvert peu auparavant et, entre temps, elle s'arrêta et glissa un timide « Merci », presque inaudible, avant de s'allonger sur ledit tapis de fleurs et d'herbes. Elle aurait pu faire plus long mais une part d'elle n'y voyait pas l'intérêt : parfois, un mot en vaut mieux que 30. Le cas présent, elle le remerciait d'avoir prononcé la phrase qui venait de lui faire oublier les 2 ans de non-compliment. C'était comme si elle respirait à nouveau. Et elle se sentait différente : elle n'avait jamais imaginé un seul instant pouvoir être possiblement dans un avenir très lointain le type de Joshua et, finalement, elle semblait ne pas lui déplaire tant que ça. Une question restait cependant en suspend : pourquoi Diable lui donnait-il toutes les cartes en main ? Pourquoi maintenant ? Attendez t-il d'elle qu'elle lui rende la pareille et se couche, même avec un brelan de rancoeur ? Ou qu'elle l'achève avec une suite de méchancetés ? A vrai dire, à cet instant précis, elle avait plutôt envie de balancer une carte joker.

« Alors, tu en es où dans ton bouquin ? » lança t-elle finalement tandis que son regard s'attardait sur la trace de fumée laissée par l'avion sur le plafond bleu de sa vie. « Ça fait longtemps que tu ne m'en as pas parlé. Tu avances ou tu stagnes ? » Et, sans qu'elle puisse vraiment l'expliquer, elle pensa subitement à son frère. Ce maudit avion avait probablement eut un effet pervers sur son esprit. Elle avait en effet tendance à associer tout élément moderne à sa famille et plus particulièrement à son frangin car, elle devait bien le reconnaître, il était la seule chose qui lui manquait terriblement ici pour être pleinement heureuse. La seule chose qui lui manquait terriblement... Ou presque. Elle tourna la tête dans la direction de Joshua, réalisant subitement qu'elle avait tout autant besoin de lui dans sa vie, et comme ça, en un claquement de doigts, elle fut prise d'un fou rire nerveux. Parce qu'elle imagina William rencontrer Joshua. Pire, son père face à Joshua. Elle, la richissime fille d'un sénateur avec un hippie paumé. Il en mourait probablement. Et bon sang, ce qu'elle trouvait ça drôle.
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MessageSujet: Re: An ocean of memories [R.]   An ocean of memories [R.] EmptySam 16 Oct - 22:39

Une lutte acharnée avait pris place dans l’esprit instable de l’écrivain, tour à tour, chacun des combattants semblait prendre le dessus sur son adversaire si bien qu’il avait du mal à appliquer sa première stratégie, être exécrable. La cause de se remue-ménage ? Elle. Jouait-elle avec ses pieds ? Il aurait préféré mille et une claques plutôt que de la voir s’allonger ainsi. Il détourna le regard. Oui, Joshua Pludy détournait le regard, un grand moment historique, je vous l’accorde. Il était un pantin, soumis à son bon vouloir, angoissé de la prochaine corde sur laquelle elle allait tirée, redoutant de montrer les tréfonds de son âme. Il s’assit à côté d’elle, forçant son regard à trouver un intérêt pour ses chaussures plutôt que les jambes de Billie qui se trouvait à une proximité dangereuse.

Il ne put cependant pas s’empêcher de lever les yeux vers elle lorsqu’elle lui parla de son livre. D’abord muet quelques instants, il finit par répondre. « Il est bientôt terminé. » Elle avait, sans le vouloir, touché un point sensible. Il n’avait jamais été difficile pour Joshua de parler de ses écrits, mais cette fois, c’était différent. Il mettait toujours beaucoup d’éléments autobiographiques dans ses histoires, ils les rendaient plus réelles. Elles étaient un peu comme un journal intime romancé, ne trouvant aucun intérêt à sa vie banale pour ces récits, mais cherchant malgré tout un exutoire, le héro vivait un peu l’histoire de son auteur, avec pas mal de différence malgré tout. En lisant Joshua, on pouvait enfin réussir à le saisir, c’était pour ainsi dire la seule porte ouverte qu’il laissait pour décrypter sa personnalité. La critique avait d’ailleurs acclamé cette sincérité. Ce deuxième roman était plus profond, il le mettait à nu en quelque sorte avec par exemple, la mort de son père. Il aurait pu finir ce livre depuis plusieurs semaines déjà, mais il en avait un peu peur, il s’était arrêté d’écrire au moment crucial. Pourtant, tout était bien ficelé dans sa tête mais à présent qu’il en était à la touche finale, il n’était plus certain de vouloir s’ouvrir autant, il y avait tellement de lui entre ces lignes que ça lui faisait mal. Il y avait d’ailleurs une raison bien précise à cela, elle ne se trouvait même pas très loin de lui, à quelques centimètres, le regard perdu dans les nuages. Il s’allongea à son tour, les yeux rivés sur l’institutrice. Elle avait été la première à lire son premier livre, et il voudrait tellement qu’elle soit la dernière à lire celui-ci. Il ne s’en était pas rendu compte tout de suite, absorbé dans cette nouvelle histoire, il avançait aisément dans son écriture jusqu’à ce que la vérité lui saute aux yeux, un nouveau personnage, dont le héros s’est quelque peu entiché, ressemble étrangement à… Billie. Ce qu’il pouvait détester que Freud ait raison. Il s’était alors appliqué à extraire ce personnage de son inconscient, le jeter sur le papier de nouvelles histoires qu’il s’empresserait de cacher sous une pile d’autres tentatives ratées, il fut un peu trop naïf. Ses tentatives furent vaines, et finalement, il s’avoua vaincu et il continua son livre. Peut-être était-il paranoïaque, peut-être était-il le seul à voir une ressemblance simplement parce qu’il la voulait réellement.

Il sursauta, surpris par le rire de Billie qui brisait une musique uniquement chantée par le cours d’eau. « Qu’est-ce qu’il y a de si amusant ? » Il se surprit à sourire, ce qu’il aimerait la voir ainsi plus souvent. Et puis son regard changea brusquement, non, il ne pouvait pas. Indéniablement, il la ferait souffrir. Il prit alors la décision de tout gâcher comme à chaque fois. Il se releva. « Oh je t’ai pas dit, j’ai un rencard ce soir. Tu sais la serveuse du petit café en ville ? Elle n’a pas pu me résister. » Ce qu’il pouvait se détester.
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MessageSujet: Re: An ocean of memories [R.]   An ocean of memories [R.] EmptyVen 22 Oct - 11:39

Bientôt terminé ? Billie tourna immédiatement la tête dans sa direction, frôlant le torticolis du fait – probablement – d'une envie trop excessive de le décapitater. Ses yeux faillirent sortir de leur orbite. Sa bouche se serra, visiblement agacée, et elle demeura un instant silencieuse, tandis que ces deux mots agissaient comme une ritournelle empoisonnée dans son esprit. C'était tout bonnement impossible. Il lui avait toujours montré l'ébauche de son travail avant même de le révéler à son éditeur, ne serait-ce que pour qu'elle corrige ses fautes d'inattention. Avait-il soudainement décidé de rompre le pacte implicite qu'ils avaient tous les deux signé ? Etait-il possible qu'il publie ce livre sans même lui avoir montré le premier jet ? Apparemment oui. Billie détacha son regard du sien et s'attarda à nouveau sur le ciel. Il y avait comme une odeur de rupture dans l'air. Bien sûr, ils n'étaient pas en couple et ne le seraient jamais mais il y avait toujours eu, depuis le premier jour, ce fameux jour où il lui avait sauvé la vie, ce lien étroit, mystérieux, incompréhensible, entre eux. Et Billie commençait sérieusement à penser que là encore, cela n'avait été que le fruit de son imagination.

« Je suis contente pour toi » glissa t-elle à demi-mot, sans même le regarder dans les yeux car, évidemment, elle n'en pensait pas un mot. Comment traduire cette phrase en langage Verovski, me direz-vous ? Oh eh bien, ce n'est pas très difficile, inversez le sens et rajoutez une petite insulte. Cela devait donc vouloir dire quelque chose comme "Je te hais. Tu n'es qu'un gros connard, merci de m'avoir oubliée".

Pourquoi fallait-il toujours qu'il gâche tout ? Etait-ce une passion inconsciente ou pire, un hobbie dont il aimait à se délecter ? Longtemps elle s'était interrogée puis, un soir de pleine lune, elle avait fini par en conclure qu'il était un peu comme le noyau d'une cerise : il l'empêchait de croquer pleinement la vie, car après tout, il n'était pas le seul chromosome mâle intéressant au campement – et Dieu sait qu'elle aurait pu jeter son dévolu sur un autre et obtenir la réciprocité qu'elle désirait tant –, et il lui restait également en travers de la gorge, comme un noyau, l'étouffant de temps à autre, lorsqu'elle bravait les lois du libertinage pour tenter, en vain, de l'attraper entre ses filets. A ceci près que la douleur ressentie était permanente car si l'on peut retirer le noyau d'un fruit sans grande difficulté, on ne peut en revanche retirer une personne de sa vie sans état d'âme. Et si jusqu'ici elle avait toujours hésité à le faire, la dernière phrase de Joshua acheva de la convaincre qu'il était temps de tirer un trait sur leur histoire, amitié, relation ou quoi que cela ait été.

« Oh et puis merde ! » s'exclama t-elle en redressant le haut de son corps, le regard bouillonnant. « J'en ai plus qu'assez de toi Joshua. A chaque fois je passe outre tous tes faits et gestes et toi en retour tu n'es même pas capable de faire un effort pour moi. C'est bon. J'ai assez donné. » Elle se leva en maintenant fermement sa serviette contre elle et commença à s'éloigner, sans même récupérer ses affaires. Finalement, elle s'arrêta en plein chemin. Il avait droit à la vérité. « Tu sais pertinemment que j'ai toujours eu des sentiments pour toi et que je suis restée ici en partie pour toi, en dépit de tout ce que je t'ai vu me faire et de toutes ces filles qui gravitent autour de toi. Je suis restée. Je me disais que tu changerais mais tu sais quoi ? En fait c'est moi qui ait changé. Tu m'as ouvert les yeux. Et il est hors de question que j'accorde la moindre importance à un égoïste dans ton genre qui ne fait que se vanter de ses conquêtes devant quelqu'un que ça détruit. » Elle reprit son souffle et ajouta, en le regardant droit dans les yeux. « C'est fini. Je ne veux plus te voir ni même t'entendre. Dorénavant, tu n'existes plus à mes yeux. »
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Joshua Pludy
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MessageSujet: Re: An ocean of memories [R.]   An ocean of memories [R.] EmptySam 23 Oct - 15:01

Il avait regretté ces mots dès qu’ils étaient sortis de sa bouche, il les avait regrettés mais il était persuadé que c’était la meilleure chose à faire. C’est presque avec satisfaction, bien dissimulé, qu’il accueillit la révolte de la jeune femme, enfin les deux aimants qu’ils étaient perdaient toute leur attirance, elle lui crachait enfin tout ce qu’elle avait enfoui en elle. Ils étaient tous les deux très doués pour se terrer dans le mutisme, mais en osant ainsi s’ouvrir à lui, Billie lui prouvait une fois de plus qu’il avait eu raison, il était temps d’en finir avec ces comportements d’adolescents dont il s’était amusé.

Il la regarda s’éloigner, pour de bon, et ne bougea pas le petit doigt, presque soulagé que toute cette histoire ait enfin une fin. En revanche, ce qu’il n’avait pas prévu, c’était l’effet que les mots de Billie auraient sur lui. Il s’était acharné à la repoussée, lui faire comprendre, de façon maladroite certes, un simple ‘Nous deux, ça ne marchera jamais’ auraient été plus direct. Cependant, maintenant qu’il avait perçu dans ces yeux que cette hypothétique histoire n’aurait jamais lieu, il la voulait, elle, et personne d’autre. Lorsqu’elle fut hors de sa vue, il s’allongea une nouvelle fois sur le sol, les yeux rivés sur cette trace blanche informe que l’avion avait laissé de son passage. Elle avait raison, il était égoïste, arrogant et capricieux. Elle le détestait, et c’était une bonne chose, à présent, elle ne souffrirait plus pour lui, l’ironie se moquait même de lui, il avait voulu jouer à un jeu dangereux et se retrouvait à présent prisonnier de ses propres sentiments. Il ne méritait rien de mieux. Il s’était convaincu qu’il l’éloignait pour la protéger, pour ne pas qu’elle ait à endurer de voir un jour le Joshua volage pointer le bout de son nez. Une fois de plus, c’était lui qui s’était voilé la face, il ne la protégeait pas elle, mais lui. La seule raison pour laquelle il papillonnait, c’était sa soif d’indépendance, sans jamais avoir à rendre de compte à personne. Il s’était alors fermé hermétiquement à toute relation sérieuse qui mette en péril cette sensation de liberté. Et puis Billie était arrivée.

Il resta ainsi bercé par le ciel jusqu’à ce que celui-ci prenne des tons orangés et que l’esprit de l’écrivain eut terminé de prendre conscience qu’il n’était qu’un imbécile.

FIN DU TOPIC.
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